samedi 10 octobre 2015

GUERRES ET MATIERES PREMIERES : UN DUO EXPLOSIF…


Les guerres ne se font jamais pour des motifs purement identitaires, les affrontements ethniques ou religieux masquent toujours des enjeux beaucoup plus concrets. De la fin du Moyen-Age au 19ème siècle, la colonisation occidentale, couramment légitimée par un ‘idéal civilisateur’, avait des enjeux économiques et géopolitiques beaucoup plus importants que ses justifications civilisatrices ou morales. Même constat pour les conflits de ‘purification ethnique’ au Rwanda et dans l’ex-Yougoslavie, il y a 20 ans : ils mettaient certes en jeu des facteurs culturels et même des discours racistes avoués, mais les objectifs concrets des affrontements étaient bien la répartition territoriale et ses conséquences économiques. De même, la campagne militaire des États-Unis en Irak, en 2003, sous prétexte d’armes de destruction massive, dissimulait bien un affrontement stratégique autour du pétrole. Guerres et enjeux économiques, guerres et matières premières sont étroitement liés. On peut même dire qu’aujourd’hui notre société est entrée dans une guerre économique qui s’amplifie autour de l’exploitation (et de l’épuisement) des ressources naturelles. Dans un monde qui a pris conscience de leur rareté, leur contrôle a littéralement supplanté celui des territoires comme vecteur de puissance. Voyons cela de plus près.


jeudi 10 septembre 2015

REPENSER L’ONU…


En cette année où on célèbre le 70 ième anniversaire de sa Charte fondatrice, adoptée à San Francisco en juin 1945, l’Organisation des Nations Unies (ONU) est secouée par un désir de réforme émis par de nombreux Etats. Il faut bien reconnaître que ce qui était vrai à la fin de la Seconde Guerre Mondiale ne correspond plus au monde d’aujourd’hui : la guerre « froide » a disparu, la décolonisation a eu lieu, des pays « émergents »  sont apparus, le nombre d’Etats membres a quadruplé…  Il s’agit donc de sortir l’organisation de sa torpeur et de l’adapter au monde du 21 ième siècle. Son rôle comme outil de construction de la paix et ses valeurs humanistes sont en jeu. L’Organisation des Nations Unies a remplacé la Société des Nations (SDN), fondée en 1919, qui s’était avérée incapable de remplir son rôle pacificateur après les horreurs de 1914-1918 et n’avait  pas pu empêcher le deuxième conflit mondial. Les buts de l’ONU sont la paix mondiale, la sécurité internationale, la défense des droits de l’Homme, la promotion du droit international et le progrès social. Son siège principal est à New-York.

LES NOUVEAUX MOUVEMENTS CITOYENS


De tout temps, des actes de rébellion ou de résistance se sont manifestés contre les pouvoirs en place. Les cris de révolte dans la rue se sont souvent  transformés en projets politiques, puis en nouvelles législations. Mais rien n’est jamais définitivement acquis et de nouveaux défis sociaux surgissent continuellement. Le monde change et les mouvements de protestation aussi.
Les grandes mobilisations actuelles passent de moins en moins par les partis. Les organisations militantes uniformes, dotées d’une direction centralisée, perdent de leur influence. Les contre-pouvoirs de ce début du XXIe siècle sont  atomisés et spécialisés, exploitant à merveille les nouvelles technologies de communication ultrarapide. Insaisissables et omniprésents, ces réseaux de contestation harcèlent les puissants, en expérimentant de nouvelles pratiques démocratiques.

vendredi 10 juillet 2015

DE NOUVELLES FORMES D'HABITAT COLLECTIF


Depuis 1994, le droit à un logement décent a été inscrit dans la nouvelle constitution belge. Faut-il le rappeler ? Ce nouveau droit est loin d’être une réalité dans notre pays.  Les locataires à revenus moyens ou faibles - et donc pas uniquement les plus pauvres - sont confrontés au manque de logements de qualité et à leur inaccessibilité financière. Les jeunes sont les plus exposés à cette situation. Face à cette crise du logement, il a fallu inventer et expérimenter d’autres façons de se loger.



mercredi 10 juin 2015

QUELLE POLITIQUE CULTURELLE POUR DEMAIN


En son article 27, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme affirme que « toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. » Vaste programme ! Qu’en est-il concrètement sur le terrain, à l’heure où l’on entend parler de réforme du statut d’artiste et d’effort budgétaire dans le fonctionnement des institutions culturelles ? Plus fondamentalement encore, pourquoi la culture est-elle si importante ? Est-elle aussi réellement accessible aujourd’hui au citoyen lambda ?

mercredi 20 mai 2015

LUXLEAKS, SWISSLEAKS… AFFAIRES, QUAND TU NOUS TIENS!


Le Consortium International de Journalistes d'Investigation (ICIJ) devient la bête noire des fraudeurs et de certains pouvoirs financiers et politiques. Il cherche, trouve et met à jour des scandales tels que "Offshore leaks" "Luxleaks" et d'autres. Au début de cette année, il a dévoilé l'affaire "Swissleaks" HSBC(1). Qui est ce consortium? Qui sont ces journalistes audacieux? Qui sont, aussi, les tricheurs? Quelles sont les astuces pour éluder l'impôt? Que fait la Justice?  Comment réagit le monde politique ?

lundi 20 avril 2015

DEMAIN, UN MONDE SANS DECHETS ?


Véritablement obsédé par l'idée de croissance, notre système économique ne cesse de produire et d'inviter à la consommation. L'obsolescence, c'est-à-dire la dépréciation d'un équipement qui le rend périmé du seul fait de l'évolution technique, est devenue l'un des moteurs de son fonctionnement. Des biens de consommation à durée de vie programmée, des achats effrénés de nouveautés, bref le bonheur matériel pour des centaines de millions de Terriens avides de posséder le dernier téléphone portable, le smartphone dernier cri, le super écran plat ou incurvé de télévision ...  avec des conséquences désastreuses pour l'environnement à cause de l'accumulation insensée de montagnes de déchets.

lundi 23 mars 2015

LE FEU COUVE SOUS LA CENDRE


Le 7 janvier 2015, à Paris, les caricaturistes de Charlie Hebdo, des membres du personnel et des policiers chargés de les protéger sont assassinés. Le lendemain, des clients juifs de l’Hyper Casher de la Porte de Vincennes à Paris sont tués en direct devant les caméras des télévisions. La réaction ne se fait pas attendre.
Le 11 janvier, une marée humaine envahit en silence les rues de Paris. Des femmes, des hommes, des enfants, plus d’un million de personnes portent sur des cartons le mot « Liberté ». D’autres marches en France, en Belgique et dans le monde entier ont eu lieu, toujours avec la même demande : « Liberté ». Quelle liberté ? La liberté d’expression bien sûr. Une banderole disait : « La liberté de vivre ensemble, égaux et solidaires. » C’est surtout cette définition qui a retenu notre attention.
Le 27 janvier, une trentaine de chefs d’Etats et de gouvernements et 300 survivants ont commémoré les 70 ans de la découverte par l’Armée rouge du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Durant la seconde guerre mondiale, un million cent mille personnes y ont été exterminées par les nazis, dont un grand nombre de juifs.
Le grand rabbin de Bruxelles, Albert Guigui, écrit à cette occasion : « Soyez vigilants, appelons les hommes et les peuples à la fraternité et à la solidarité. »
Aussi, en ce printemps 2015, regardons de plus près ce que les hommes réalisent de beau au nom de ces valeurs et rejoignons la cohorte de volontaires qui chaque jour, parfois au péril de leur vie, mettent la main à la pâte.
Trois enjeux importants pour faire grandir l’humanité nous sont proposés cette année : le climat et les décisions importantes pour réduire la hausse moyenne de la température mondiale, l’accès à la terre pour les paysans, la place des femmes dans le monde.

vendredi 20 février 2015

LA DÉMOCRATIE FACE Á L'OBSESSION SÉCURITAIRE


Quand l’écrivain britannique George Orwell écrivait en 1948 son roman d’anticipation resté célèbre, « 1984 », dans lequel  il dénonçait un futur régime policier et totalitaire où la liberté d’expression a disparu, où les pensées sont surveillées, où « Big Brother vous regarde », il soupçonnait déjà fortement l’arrivée de la société de surveillance, avec ses atteintes à la citoyenneté et la démocratie.