LES ARMES DU 21ième SIECLE.

Des armes chimiques en Syrie, des ventes d'armes conventionnelles en progression un peu partout, des avions sans pilote et leurs « dégâts collatéraux », … Peut-on dire une fois de plus : « Sale temps pour la paix » ?.

Il faut bien constater que la situation politique mondiale n'est pas à l'apaisement : Syrie, Centrafrique, Mali, Kivu, Palestine, Irak, Afghanistan, Somalie, sans parler des points chauds que sont l'Ukraine et la Thaïlande.

Peut-on donc imaginer un 21 ième siècle différent du précédent, celui qui a connu notamment deux guerres mondiales de plusieurs années, sans oublier les guerres de décolonisation, celui qui a permis l'émergence de superpuissances militaires avec des technologies guerrières de plus en plus performantes, c'est-à-dire destructrices ?.

Que penser de cette fuite en avant, de ces sommes gigantesques englouties dans le commerce de mort, mais aussi de cet espoir suscité par ce traité mondial sur le commerce des armes (TCA) signé en 2013 ?.

PROPOSITIONS POUR UN MONDE PLUS JUSTE

C’est un fait incontournable : notre modèle de développement actuel n’est pas durable car il gaspille les ressources de la Terre pour une minorité d’humains. S’inspirant d’une œuvre collective et d’un outil pédagogique, La Lucarne de ce mois met en exergue quelques réflexions actuelles qui visent à réformer notre société. Quel monde voulons-nous pour demain ? « Chaque jour pendant lequel se poursuit la croissance exponentielle (…) rapproche notre écosystème mondial des limites ultimes de sa croissance. Décider de ne rien faire, c’est décider d’accroître le risque d’effondrement », rappelait déjà, en 1972, le « Club de Rome », un groupe international de chercheurs et de scientifiques. L’enjeu économique actuel  réside finalement dans le développement de projets durables et plus équitables.

 

LE MIRACLE ALLEMAND : UN MIRAGE ?

Quatrième puissance économique mondiale, l’Allemagne se présente comme le principal moteur de croissance de l’Union européenne et fait figure de modèle à imiter. Ce qui semble légitimer les réformes socio-économiques réalisées, dès 2002, à l’initiative de l’ancien chancelier social-démocrate, Gerhard Schröder, tant vantées par de nombreux experts financiers !

Y a-t-il un modèle allemand ? Faut-il s’en inspirer ? En connaît-on les revers : la précarité croissante, l’accroissement considérable du nombre de travailleurs pauvres, les effets nocifs sur les autres pays européens ? Ses performances économiques actuelles s’expliquent-elles par ces fameuses réformes ?

Débat autant idéologique qu’économique, avec des enjeux sociaux majeurs pour tous les Européens !

LES RÉCONCILIATEURS : DES CRÉATEURS DE PAIX !

Dans le monde, des femmes et des hommes posent des gestes de réconciliation. Par leur exemple, ils posent leur pierre à l’édifice de la construction ou de la reconstruction de leur nation. Ils invitent leurs concitoyens à être des acteurs d’unification, de pacification. Partons à la découverte de la vie de quelques-uns de ces créateurs de paix…

ILS BATISSENT NOTRE AVENIR

D’innombrables initiatives citoyennes fleurissent dans tous les secteurs de la vie sociale et sur tous les continents. Innovantes, elles sont en train d’expérimenter et de populariser de nouvelles façons de cultiver, de s’alimenter, de recycler, d’habiter, de se déplacer et de vivre ensemble. Pas en paroles, mais sur le terrain !

Parce qu’elles sont souvent à taille humaine...et qu’on les considère encore comme marginales, les grands médias -  qui privilégient les mauvaises nouvelles -  les ignorent.

Et pourtant, ces pionniers du changement social constituent de véritables minorités agissantes, qui transforment nos mentalités en profondeur.

LE CONGO, UN PAYS A RECONSTRUIRE ...

La Lucarne a rencontré récemment Luc Dusoulier, qui a été responsable adjoint du Bureau Diocésain des Oeuvres Médicales jusqu'en mai 2013, dans la province du  Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC). Luc a accepté de livrer ses réflexions sur la situation politique, sociale et humanitaire, sur les possibilités de paix dans cette région d'Afrique accablée par des années de guerre. Son témoignage, lucide et cependant implacable, déplore à la fois les malversations des grandes puissances étrangères prédatrices ainsi que la corruption interne, mais démontre aussi une véritable volonté de la population civile du Sud-Kivu (et de la RDC tout entière) de lutter pour ses droits, malgré des conditions très difficiles, et d'entrer en « résistance » pour une vie meilleure dans un pays pacifié.

LES STRATEGES DU DOUTE

Le magazine de consommation de la RTBF « On n’est pas des pigeons », véritable cri du cœur des consommateurs acteurs, a reçu le Moustique d’Or de la meilleure émission quotidienne. C’est la preuve que de plus en plus de citoyens aiment connaître la face cachée derrière les affirmations alléchantes des firmes alimentaires ou autres. Celles-ci sont-elles manipulées par les lobbies industriels et les médias en Belgique comme ailleurs dans le monde? Pour ôter le doute, deux professeurs américains ont mené une enquête sur la stratégie employée depuis des décennies par des lobbies  d’outre-Atlantique. A coups de milliards de dollars, ces groupes de pression  ont élaboré une approche nouvelle destinée à éviter toute réglementation de santé publique ou environnementale qui aurait pu nuire à leurs intérêts financiers.

DE L'ISLAM AUX ISLAMS

Le samedi 16 février 2013, une bombe cachée dans un camion-citerne a explosé près d’un édifice de deux étages qui s’est aussitôt effondré à Hazara Town, une ville chiite dans la banlieue de Quetta, la capitale du Baloutchistan (province pakistanaise frontalière de l’Iran et de l’Afghanistan). L’attentat a fait 81 morts et près de 180 blessés[1].

Il est important de savoir que les rebelles baloutches ne s’attaquent jamais à la minorité chiite, contrairement à des groupes armés sunnites. En fait, ces violences intercommunautaires musulmanes visent un meilleur partage des ressources naturelles et une plus grande autonomie. Et depuis le milieu des années 90, des assauts se multiplient contre la minorité chiite qui constitue environ 20 % des 180 millions de Pakistanais.

Ce fait divers assez « banal » nous invite à mieux connaître les familles de confession musulmane pour mieux comprendre l’actualité internationale. Ainsi, par exemple, qui sont réellement les sunnites ? Ou encore quels éléments les différencient des chiites ? Et dans l’Islam, quels sont les autres courants spirituels importants ?

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[1] Le Soir, lundi 18 février 2013

QUAND L'EAU DONNE... SOIF DE PROFIT

On pourrait croire que l'eau est un bien commun : elle est devenue une marchandise. Les marchés financiers, dont le cynisme semble sans limites, la qualifient désormais d' « or bleu ». Si le 20ième siècle a été appelé  le « siècle du pétrole », le 21ième pourrait bien être celui de l'eau.

Selon les Nations unies, la consommation mondiale d'eau double tous les vingt ans !

La population de notre planète augmente, tout comme l'urbanisation. Les besoins de l'agriculture et de l'industrie s'intensifient, le confort « domestique » (toilettes, piscines, bains, jardins, … voir encadré) va en s'accentuant … et les réserves d'eau douce s'amenuisent.  Les infrastructures de l'eau, sa technologie demandent des investissements colossaux que beaucoup d’Etats ont du mal à assumer. La solution se trouverait-elle auprès des capitaux privés ?

QUAND LE TRAVAIL VOUS TUE

En 2008-2009, une vague de suicides chez l'opérateur France-Télécom fait éclater au grand jour les drames qui se jouent au sein du monde du travail. Fin de l’année dernière, la Belgique a été secouée par une tentative de suicide d’un travailleur de l’usine Aisin Europe, à Braine-l’Alleud. Fabian a ingurgité une dose massive d’antidépresseurs et a été retrouvé dans le coma. Ses amis ont alors dénoncé haut et fort le climat qui règne dans l’entrepôt et les méthodes d’un autre âge appliquées par les managers de la société : brimades, insultes et intimidations de toutes sortes. Peur des représailles, peur de se rendre aux toilettes, de boire un verre d’eau, de parler… Situation catastrophique extrême sans doute mais qui met bien l’accent sur les malaises de plus en plus nombreux au travail : surcharge, non-reconnaissance, management par la terreur. Le travailleur semble bien seul devant les exigences de rendement, le surcroît de travail, l’arbitraire d’une évaluation, les relations professionnelles dégradées, la menace d’une perte d’emploi, la flexibilité à tout crin. Ces malaises au travail conduisent très souvent le travailleur au sentiment de ne plus pouvoir réaliser un travail de bonne qualité et d’être dévalorisé. Il doit alors faire face à un déséquilibre entre ses ressources et les contraintes de sa situation de travail, et le stress s’installe. Avec, à la clé, ses effets sur la santé mentale et physique : dépression, épuisement, troubles cardiovasculaires ou musculo-squelettiques, moindre résistance aux infections... Au point qu’en septembre dernier a été lancée, par Monica De Coninck, la ministre concernée, une campagne de sensibilisation au phénomène du stress au travail (www.sesentirbienautravail.be).