L’Europe est certes bien
malade. L’ambitieux projet de Jean Monnet et de Robert Schuman est aujourd’hui
gangrené et déconsidéré par les dogmes économiques des néolibéraux au pouvoir.
Les récentes élections européennes en font foi : plus de 60 %
d’abstentions et un cinquième de parlementaires europhobes.
Pourtant, malgré ce climat
maussade, une citoyenneté européenne se façonne en profondeur, grâce à la
disparition des frontières et à la croissance exponentielle des échanges. Le
programme « Erasmus » joue à cet égard un rôle majeur.
Une jeunesse nomade, avide de
rencontres
La jeunesse de ce début du
21ième siècle est de moins en moins sédentaire et de plus en plus
cosmopolite. Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, la génération des 15 -
30 ans représentait, en 2011, 20 % de l’ensemble des touristes à travers le
monde et ce, malgré les ressources limitées d’une grande majorité de la
jeunesse.
Pour
paraphraser une célèbre émission de la RTBF, « le monde est un
village ». Cette mobilité a toujours tenté les jeunes, désireux d’aller à
la découverte de nouvelles cultures, de réalités sociales inconnues et soucieux
de se former, loin des œillères nationales. Mais elle s’est considérablement
développée grâce aux moyens de communication modernes ; grâce aussi aux
offres de formation qui se sont multipliées, à l’initiative de l’Union
européenne.