mardi 15 juillet 2014

ERASMUS : L’EUROPE QUI MARCHE




L’Europe est certes bien malade. L’ambitieux projet de Jean Monnet et de Robert Schuman est aujourd’hui gangrené et déconsidéré par les dogmes économiques des néolibéraux au pouvoir. Les récentes élections européennes en font foi : plus de 60 % d’abstentions et un cinquième de parlementaires europhobes.
Pourtant, malgré ce climat maussade, une citoyenneté européenne se façonne en profondeur, grâce à la disparition des frontières et à la croissance exponentielle des échanges. Le programme « Erasmus »  joue à cet égard un rôle majeur.

Une jeunesse nomade, avide de rencontres
La jeunesse de ce début du 21ième siècle est de moins en moins sédentaire et de plus en plus cosmopolite. Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, la génération des 15 - 30 ans représentait, en 2011, 20 % de l’ensemble des touristes à travers le monde et ce, malgré les ressources limitées d’une grande majorité de la jeunesse.
Pour paraphraser une célèbre émission de la RTBF, « le monde est un village ». Cette mobilité a toujours tenté les jeunes, désireux d’aller à la découverte de nouvelles cultures, de réalités sociales inconnues et soucieux de se former, loin des œillères nationales. Mais elle s’est considérablement développée grâce aux moyens de communication modernes ; grâce aussi aux offres de formation qui se sont multipliées, à l’initiative de l’Union européenne.